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Mobilité, objets connectés et téléviseurs ultra haute définition : les trois thèmes qui marqueront cette année en résumé de l’édition 2013 du CES

Le CES, ou Consumer Electronic Show, représente LE salon de l’électronique grand public qui se tient tous les ans en janvier à Las Vegas. L’édition 2013, la 45ème de ce salon, vient de s’achever avec la présentation de quelques 20.000 nouveautés annoncées par 3.250 exposants. Ce salon gigantesque aura attiré près de 150.000 participants en provenance de 170 pays qui auront arpenté ses allées pendant une semaine.

Même si beaucoup des gadgets présentés dans les allées du salon sont destinés à un oubli ou une obsolescence rapide, il n’en reste pas moins que c’est au CES qu’ont été présentés en avant-première les avancées qui ont façonné notre univers technologique.

On citera par exemple les premiers magnétoscopes au début des années 70, le Laserdisc en 1974, le CD en 1981, le DVD en 1996, la Télévision HD en 1998, le Blu-Ray en 2003…

A l’instar des éditions précédentes, l’édition 21013 a été riche en promesses que nous essayons de résumer dans les trois thèmes suivants : TV ultra haute définition, objets connectés et mobilité.

TV ultra HD ou 4K


L’édition 2013 du salon a été marquée par le retour en force des constructeurs de téléviseurs. Dans ce domaine, deux technologies tiennent le haut du pavé : la ultra haute définition ou 4K et l’affichage OLED.

La ultra HD ou 4K désigne une résolution de 3820 x 2160 pixels, soit quatre fois celle des téléviseurs HD ou 1080p. A ce niveau de résolution, la profondeur d’image est telle que certains évoquent un effet de relief naturel rendant de ce fait inutile la 3D. A ce sujet on note le déclin des téléviseurs 3D, peu de constructeurs mettant en avant cette technologie sur le CES, à l’exception de Sony présentant une technologie d’affichage auto-stéréoscopique ne nécessitant pas le port de lunettes 3D.

Les téléviseurs 4K semblent pour le moment viser essentiellement le marché américain puisque les tailles d’écran mises en avant sont conséquentes en démarrant au 55 pouces pour aller jusqu’à 110 pouces. Les prix sont à l’avenant puisqu’il faudra compter entre 5 000 et 15 000 € pour bénéficier de ces moniteurs. L’autre frein à une adoption rapide est représenté par l’absence de contenu tourné en 4K, sans parler du quadruplement de la bande passante qui sera nécessaire pour bénéficier de programmes dans ce format.

On aura également assisté aux premières démonstrations de téléviseurs OLED grand format. Cette technologie d’affichage, déjà présente sur certains smartphones, repose sur des diodes ne nécessitant pas de rétroéclairage et permettant ainsi produire des appareils très fins (4 mm) dotés d’une qualité de couleurs de noirs inégalés.

Quelques modèles OLED présentés chez Sony et Panasonic étaient dotés d’une définition 4K. A noter également que certains constructeurs tels que Samsung ou LG présentaient des écrans OLED incurvés.

Si ces téléviseurs OLED ne sont encore pour la plupart que de prototypes, les premiers modèles devraient arriver sur le marché dans les mois qui viennent à des prix avoisinant les 10 000 €.

Concernant les téléviseurs, on assiste à la multiplication de nouvelles interfaces utilisant la voix et/ou le geste pour gérer les interactions avec l’utilisateur. On notera enfin une curiosité avec un prototype de Samsung permettant à deux personnes de visionner chacune un programme différent en regardant le même écran (via une paire de lunettes spéciales dotée d’écouteurs). Intéressant pour les gamers mais pas forcément très probant pour le grand public.

Objets connectés

Les visiteurs du CES auront été les témoins d’une explosion des capteurs. Ces outils destinés au recueil et à l’analyse de données sont intégrés dans une gamme de plus en plus large d’appareils, y compris dans des appareils jusqu’ici improbables comme une fourchette par exemple. On trouve des désormais traditionnels capteurs de gestes et de mouvements à la Kinect, des capteurs de rythme cardiaque, des capteurs oculaire mais aussi d’humidité, de température, de Ph …

Les applications destinées à gérer ces données semblent innombrables et s’articulent autour de la surveillance de la santé mais aussi de celles des plantes.


Ces capteurs qui transmettent leurs données via Bluetooth sont reliés à des applications sur smartphones ou tablettes. Sur ces matériels sont développées des applications de fitness, d’analyse des paramètres de santé ou destinées à la surveillance des plantes.

Parrot, un acteur français, propose ainsi son « Flower Power », un capteur d’humidité, de lumière, de Ph permettant de surveiller les paramètres propres à chaque type de plante et de s’assurer que ces dernières se développent harmonieusement. On peut également s’intéresser à Hapilabs qui présente une fourchette connectée capable de mesurer l’intervalle entre deux bouchées et de prévenir son utilisateur qu’il mange trop vite…

On trouve des montres qui surveillent la qualité du sommeil ainsi qu’un ensemble de gadgets mesurant l’activité physique d’un individu (nombre de pas effectués, marches montées, ..) pour entretenir la forme.

Pour le meilleur ou pour le pire, ces différents dispositifs vont rapidement envahir notre quotidien en fournissant une masse de nouvelles données à traiter, de quoi permettre à chacun de créer son propre « Big Data ».

La mobilité

Le grand thème du moment était sans conteste la mobilité, si l’on en juge à la multiplication des smartphones et des tablettes présentées à Las Vegas.

Ces appareils, mobiles par définition, servent de plus en plus de télécommande aux produits numériques qu’il s’agisse de la télévision, de l’audio de la domotique sans oublier les objets évoqués ci-dessus.

Si l’on déplore l’absence des éditeurs Google, Apple et pour la première fois de Microsoft, on notait la présence en force des constructeurs asiatiques et cette année l’arrivée des chinois.

Les smartphones sont de plus en plus grands, au point que vient de fleurir le néologisme « Phablet » pour désigner le croisement entre un smartphone et une tablette. Sur le plan matériel, la tendance est au full HD et au « quad core », même si aucune application n’exploite aujourd’hui cette puissance. On observe la montée du NCF, utilisé non pas comme moyen de paiement mais comme moyen pour transmettre des données d’un device à l’autre de façon sécurisée. Ce standard permet entre autres de transmettre des données vers une imprimante ou un téléviseur.

Ce salon est également le témoin d’un marché du PC en plein bouleversement. Les PC sont de plus en plus « all in one » en intégrant l’ensemble des composants (UC, GPU, DD, …) dans l’écran, en s’affranchissant des fils et en s’appuyant sur les possibilités offertes par la nouvelle interface tactile de Windows 8. On trouve des modèles conçus pour être utilisés à la verticale et à l’horizontale, des hybrides intégrant deux OS comme Windows 8 et Android.


Ces expérimentations concernent également le marché des portables qui cherchent désespérément à redevenir attractifs face à l’attrait représenté par les tablettes. Là encore, on observe une multiplication des ultrabooks hybrides, mi portable, mi tablettes à l’instar du HP envy 2, le Lenovo Yoga du Dell XPS 12 présenté ci-dessous.


Microsoft se faisait remarquer par son absence, même si Windows 8 était bien représenté sur tous ces matériels. Ayant choisi de ne plus participer à ce salon, l’éditeur organisait malgré tout des démonstrations privées de sa tablette Surface Pro (à base de processeur Intel) pour quelques journalistes triés sur le volet.

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